LE PETIT CHAPERON BEIGE
Il était une fois une petite
fille, qui était en fait un petit garçon, mais bon il n’était pas tellement au courant. Comme il portait toujours un
mignon petit chaperon beige, on l’avait surnommé « le petit chaperon beige » (faut pas chercher bien loin)
Il habitait dans une jolie chaumière en lisière de la forêt avec sa gentille maman et écoulait des jours heureux sur une petite
île.
Or,
le petit chaperon beige apprit un jour que sa grand-mère, dont il ignorait jusqu'à lors l’existence, était gravement
malade. De sa gentillesse sans égale, le petit garçon demanda à sa mère la permission de lui rendre visite…
Maman
Kitano : Très bien, si tu le souhaite mon chéri. Profite-en pour lui porter ce panier…
Elle
lui tendit l’objet en osier que le petit chaperon ouvrit doucement avec curiosité.
Chaperon
Sugimura : Ho maman, c’est gentil de ta part ! Un shotgun, un éventail, de l’eau, du pain, des poichiches,
des concombres… Et… Euh… C’est quoi ça maman ? C’est quoi des « préservatifs » ?
Maman
Kitano : Bah… Hum... Tu comprendras plus tard...
Chaperon
Sugimura : Youpi ! D’accord ! A ce soir !
Maman
Kitano : Surtout rappelle-toi : fais bien attention aux inconnus ! Et ne jette pas tes détritus sur la voie
publique…
Sur
ces mots, le petit chaperon beige fit un signe de la main à sa mère et se mit en route, sautillant gaiement, faisant balancer
nonchalamment son panier en chantonnant joyeusement.
Soudain,
un nuage de poussière s’éleva au loin sur la route. Le petit chaperon beige s’arrêta, se demandant de quoi il
pouvait s’agir. Emergeant du nuage, une voiture de sport décapotable fit son apparition. Fonçant sur le bitume, elle
s’arrêta net à côté de notre héros dans un crissement de pneus sonore. Le petit chaperon beige, qui n’avait jamais
vu une telle chose, retint sa respiration en sentant son cœur battre à toute allure.
Une
tête rousse hirsute apparut derrière le volant du bolide, se passa une main sans ses cheveux rebelles et réajusta ses lunettes
de soleil en se regardant dans le rétroviseur. Le petit garçon dégluti difficilement, ne sachant que faire.
Loup
Kiri : Yo…
Chaperon
Sugimura : Heu… Bonjours…
Loup
Kiri : Où tu vas comme ça mon p’tit ?
Chaperon
Sugimura : Je vais rendre visite à ma grand-mère…
Loup
Kiri : Ouah, tu vas la gâter !
Il
remarqua en effet la taille impressionnante du panier, et plus particulièrement la boite de préservatif qui dépassait. Le
petit chaperon beige serra son panier contre lui sans un mot en rougissant.
Loup
Kiri : Et elle habite par là ?
Il
désigna du doigt un village a quelques kilomètres. Le petit chaperon beige acquiesça timidement de la tête. Le grand méchant
loup Kiriyama enleva ses lunettes, révélant ses grands yeux noirs, et lui fit un clin d’œil.
Loup
Kiri : Ch’t’emmène ?
Chaperon
Sugimura : Non… Non merci je préfère marcher…
Le
grand méchant loup haussa un sourcil et fit vrombir son moteur sans insister…
Loup
Kiri : Si tu le dis…
Et
il repartit dans un rugissement et un nuage de fumée noirâtre de moteur. Le petit chaperon beige poussa un soupir de soulagement.
Il n’était jamais vraiment sorti de chez lui, et pour une première rencontre c’était plutôt intimidant.
Soudain,
il se rendit compte que ses vêtements étaient constellés de tache rouge sombre collantes… Il regarda autour de lui et
découvrit que quelqu’un était en train d’agoniser douloureusement sur la route, là où se trouvait la voiture du
grand méchant loup, dans une mare de sang qui avait giclée jusqu’à lui.
Nanahara :
Hurg…
L’infortuné
victime de la conduite hasardeuse (peut-être pas tant que ça…) du loup rendit rapidement son dernier soupir. Le petit
chaperon beige-taché-de-sang battit plusieurs fois des paupières, haussa les épaules et continua son chemin en sautillant…
Pendant
ce temps Kiriyama fonçait à toute allure vers le village. Il avait pour plan de liquider la grand-mère, pour assouvir son
besoin de sang, prendre la place de celle-ci et capturer cet adorable petit chaperon beige taché de sang pour assouvir son
besoin de… hum… avec la boite de préservatifs. Et c’est en éclatant d’un rire machiavélique qu’il
entra dans la petite bourgade…
Il
trouva rapidement la maison de la grand-mère (Comment ? Oh bah il est balèze hein) et se faufila discrètement à l’intérieur
par la fenêtre ouverte. Il ouvrit brutalement la porte de la chambre, sabre en main, prêt à transformer l’innocente
vieille dame en steak tartare, mais il ne trouva personne. Il fouilla alors toutes les pièces de la maison, sans parvenir
à mettre la main sur la retraitée. Le loup se laissa tomber sur une chaise et s’essuya le front le cœur battant.
Il donna un grand coup de point sur la table de rage.
Mais
où était donc cette vieille bique ?
Tout
à coup, il entendit quelqu’un toquer à la porte.
Chaperon
Sugimura : Mère graaaaaaand, c’est moi le petit chaperon beige, j’apporte des cadeaux pour t’aider
à te rétablir…
Le
grand méchant loup regarda autour de lui pour trouver quelque chose susceptible de lui donner une idée… Puis soudain,
il se leva, courut silencieusement dans la chambre et se glissa dans le lit frais. Il mit rapidement un bonnet en laine à
pompons sur sa tête et de grosses lunettes rondes sur son nez, puis se racla la gorge et prit la voix la plus faible et chevrotante
qu’il put…
Loup
Kiri : Entre mon enfant, entre…
Chaperon
Sugimura : Je peux pas la porte est fermée…
Loup
Kiri : Tire la bobinette et la chevillette cherra…
Chaperon
Sugimura : C’est quoi une bobinette ? C’est quoi une chevillette ?
Loup
Kiri : Bon ça va entre par la fenêtre…
Le
petit chaperon beige taché de sang se hissa avec difficulté par la dite fenêtre et poussa la porte de la chambre le cœur
battant, pour venir s’asseoir prés du lit. Voilà donc à quoi ressemblait sa grand-mère…
Chaperon
Sugimura : Oh mère grand comme vous avez de grands yeux…
Loup
Kiri : He oui et pourtant je suis bien asiatique…
Chaperon
Sugimura : Comme vous êtes beau…
Loup
Kiri : C’est normal je suis beau comme Ando…
Le
grand méchant loup regardait avidement sa nouvelle proie. Décidément il avait fait un bon choix… Le regard du petit
chaperon beige taché de sang se rabattit sur la couverture.
Chaperon
Sugimura : Oh mère grand… Heu… Comme vous avez une grande... Hum… Pourquoi la couverture elle monte
à cet endroit ?
Loup
Kiri : He he mon enfant… C’est pour mieux te manger !!!
Sur
ces mots le grand méchant loup se rua sur le frêle chaperon et l’immobilisa sur le lit en enlevant lunettes et bonnet.
Son innocente victime poussa un cri en reconnaissant son agresseur, qui plaqua ses lèvres sur sa bouche pour le faire taire.
Tandis qu’il cherchait d’une main la boite de préservatifs, à tâtons dans
le panier, le pauvre petit chaperon se débattait comme il pouvait pour échapper à l’étreinte dont il était victime.
Les larmes lui montèrent aux yeux lorsqu’il compris ce qui allait lui arriver… (Il est long à la détente) Il aurait
évidemment espéré que sa première fois ce passe dans des conditions différentes.
Soudain,
alors que les mains baladeuses du grand méchant loup se promenaient allègrement sur le corps du petit chaperon beige taché
de sang, ôtant d’ailleurs sans délicatesse ce dernier de son porteur, la porte de la chambre s’ouvrit brutalement.
Un
homme basané de carrure impressionnante portant un bandana autour de la tête fit irruption dans la chambre, tandis que le
petit chaperon beige à moitié à poil échangeait à son insu des amabilités buccales avec le grand méchant loup, qui recula
son visage pour observer le nouveau venu.
Mémé
Kawada : Que ce que c’est que ce bordel ? Vous êtes qui vous ? On peut plus faire ses exercices sur son
toit tranquillement maintenant ?! Que ce que vous foutez chez moi ?
Le
loup et le chaperon échangèrent un regard surpris.
Chaperon
Sugi : C’est toi ma grand-mère ?
Mémé
Kawada : Faut croire. He toi l’roux, tu lâches mon p’tit fils ou sinon ça va barder…
Le
grand méchant loup relâcha son étreinte sur le champ en regardant la grand-mère avec intérêt. Il se passa la main dans les
cheveux, et s’approcha doucement de lui, tandis que le petit chaperon beige taché de sang et plus vraiment vêtu se réfugiait
derrière sa grand-mère…
Chaperon
Sugimura : Tu es vraiment la mère de maman ?!
Mémé
Kawada : Bah… En tout cas mon papa il a fait plein de trucs. (Au grand méchant loup) Qu’est-ce que tu veux ?
Le
grand méchant loup s’était arrêté à quelques centimètres de la grand-mère, tenant toujours la fameuse boite de préservatifs.
Il le dévisagea encore quelques secondes, puis fit un large sourire.
Loup
Kiri : … Toi
Et
sans autre prologue, il se jeta avidement sur la grand-mère qui ne le repoussa pas le moins du monde. Le petit chaperon beige
taché de sang et plus vraiment vêtu, voyant sa grand-mère et son agresseur le grand méchant loup faire ce qu’il était
en train de faire quelques minutes auparavant (au détails prés que personne ne se débattait cette fois-ci) plaqua ses mains
contre sa bouche. Il remarqua notamment que pour le coup, c’était plutôt le grand méchant loup qui était dans sa position…
C’est
le moment que choisit un gentil bûcheron pour entrer à son tour dans la pièce, armé de sa fidèle hache étrangement couverte
de sang.
Bûcheron
Mimura : Dites donc, excusez-moi j’ai été alerté par un cri il y a quelques minutes et…
Il
s’arrêta en apercevant le joyeux batifolage qui se déroulait sous son nez. Puis il remarqua le petit chaperon beige
taché de sang et plus vraiment vêtu tapis dans un coin. Lorsque leur regards se croisèrent, ce dernier compris que cette belle
personne sensuelle qu’il avait en face de lui faisait parti des conditions qu’il avait espéré pour sa première
fois. Le bûcheron marcha jusqu’à lui et le prit par les épaules.
Bûcheron
Mimura : Ca va, tu n’as rien ?
Sans
attendre la réponse du petit chaperon beige taché de sang et plus vraiment vêtu, le bûcheron l’embrassa passionnément,
et le chaperon décida de prendre sa grand-mère et le grand méchant loup en exemples.
Ils
vécurent heureux, n’eurent pas d’enfants, et ne se battirent plus. (sauf lorsqu’il ne resta plus qu’un
préservatif dans la boite) Le grand méchant loup s’installa chez la grand-mère afin de resserrer leurs liens, et le
petit chaperon beige chez le bûcheron, (qui expliqua que le sang sur sa hache était dû au simple fait qu’elle s’était
accidentellement logée dans la tête d’une Nakagawa) en oubliant qu’il habitait déjà chez sa mère qui, frustrée,
délaissée et incomprise, s’engagea au gouvernement pour participer à l’élaboration d’une nouvelle loi de
réforme de l’enseignement.
THE
END
Hikari & Saael’